Ces insectes sont fascinants. La scolopendre ondule avec des cliquetis hypnotiques, le scarabée déploie ses ailes-pianos avec sensualité, l’araignée balance son corps-mandoline au gré de ses longues pattes-manches avec grâce, le méloé-batterie flotte, plein de majesté… tout ce bestiaire semble sorti d’un rêve. On se prendrait pour Alice sillonnant le jardin d’un luthier après avoir mangé son biscuit-rétrécissant.

©Tout reste à faire

À chaque insecte ses sons, provenant de ses mécanismes et de la musique qui l’accompagne. À ses côtés, sa boîte de transport le présente, son petit nom vulgaire et son nom latin ainsi que le détail des instruments qui le compose, un dessin magnifique qui vaut autant le coup d’œil que les sculptures.

©Tout reste à faire

À la sortie, un tas d’instruments attendent leur métamorphose et les membres du collectif travaillent devant nous à la création de la prochaine bestiole. Une libellule ? Une mante ? Il est encore trop tôt pour la reconnaître. Autour d’eux, un fatras de morceaux d’instruments, d’outils, de cadre contenant des insectes naturalisés et même un microscope dans lequel on peut observer un scorpion. Ils sont passionnés d’insectes et de musique, ça ne fait aucun doute et ils nous embraquent dans leur rêve. Une exposition magique dont on ressort un peu groggy et émerveillé.

Gaëlle Marin

 

Site du collectif : http://www.toutresteafaire.com/

 

Les artistes membres du collectif :

Mathieu Desailly, plasticien et graphiste
Vincent Gadras, scénographe et constructeur
David Chalmin, compositeur et producteur

 

Prochaines expositions :
21 et 22 septembre 2019 : Namur / 14 avenue Golenvaux
du 7 octobre au 3 novembre : La madeleine, Saint-Malo / Galerie Marchande
du 7 novembre au 4 janvier : Abbaye aux Dames, Saintes / 11 place de l’Abbaye

 

Télécharger le PDF