Photoreportage // Justice pour Julie
10/02/2021
Seuls 3 des vingt pompiers de Paris que Julie accuse de "viol en réunion sur mineur" ont été poursuivis, les faits ayant été requalifiés en 2019 en « atteinte sexuelle ». Depuis, la jeune femme et sa mère se battent contre cette requalification, leur pourvoi a été examiné en cassation ce mercredi. L'affaire Julie est devenue pour les associations féministes qui la soutiennent l'emblème d'une justice sexiste au service des dominants. Photoreportage par le photographe Nikita Fedrov de la manifestation organisée samedi dernier à Paris.
Au moment des faits, Julie avait 13 ans, les pompiers une vingtaine d’années. Elle était une collégienne fragile, victime de crises de tétanie et de spasmophilie à répétition. Julie accuse 22 pompiers de l’avoir violée à de multiples reprises de 2008 à 2010 entre ses 13 et 15 ans.
Aujourd’hui, Julie est soutenue par des associations féministes pour lesquelles cette affaire est le symbole d’une justice sexiste contaminée par la culture du viol. Samedi et dimanche, à quelques jours de l’examen du pourvoi devant la Cour de cassation, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de France, dont un à Paris.
Julie a pris la parole publiquement en s’adressant à ceux qu’elle accuse : «Vous pensiez que vous m’aviez tuée, maintenant c’est à vous de trembler.»
La Cour de cassation dira le 17 mars si elle requalifie les faits en “viols aggravés”.
Le gouvernement a décidé de durcir la loi pour mieux punir les crimes sexuels contre les mineurs. Un « acte de pénétration sexuelle » d’un adulte sur un mineur de moins de 15 ans sera considéré comme un viol. Le texte devra être débattu par le Parlement.
A lire, l’entretien des avocates de Julie par l’Humanité :
Céline
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