Ed Van Der Elsken
19/10/2013
Exposition photographique Love on the Left Bank à la Galerie VU du 13 septembre au 31 octobre 2013
Ed van der Elsken, Expo photo
Exposition photographique Love on the Left Bank à la Galerie VU du 13 septembre au 31 octobre 2013
Cet automne, la Galerie VU’ nous offre l’occasion de (re)découvrir le photographe néerlandais Ed van der Elsken à travers une sélection de photos réalisées dans le Paris d’après-guerre et issues de la série Love on the Left Bank. Consacré à la vie nocturne de Saint-Germain-des-Prés, ce récit photographique a fait l’objet d’une publication en 1956, au tout début de la carrière du photographe.
Après son installation à Paris en 1950, Ed Van Der Elsken fréquente avec assiduité les cafés de Saint-Germain-des-Prés. Il y photographie les protagonistes de la bohème parisienne dont il partage le quotidien et à la manière d’un documentariste, met en scène un petit groupe d’amis qu’il suit à travers la capitale. Le photographe parvient à capter les corps en mouvement conférant à ses clichés un caractère quasi cinématographique. Il joue avec la lumière et les ombres des lieux qui servent d’arrière-plans à son récit pour nous entraîner dans des cafés à l’éclairage cru ou des appartements sombres et enfumés, à travers les rues et les places du quartier sous le soleil ou sous la pluie.
Au plus près de ses héros, Ed Van Der Elsken révèle des visages fatigués, des regards vagues, des corps abandonnés à l’alcool, des danses lascives, des cigarettes se consumant au coin des lèvres. Parfois, l’appareil s’immisce au cœur de leur intimité, saisit des scènes d’amour, dévoile des corps dénudés, surprend des moments d’égarement.
On n’échappe pas à la troublante et omniprésente Vali Myers, une artiste australienne qui devint la muse du photographe. Personnage central du récit Love on the Left Bank, elle incarne l’exubérante Ann, au regard souligné de Kohl et à la sensualité animale. A l’instar du photographe, on est littéralement hypnotisé par son insolence mais aussi touché par sa fragilité.
Il y a beaucoup de tendresse et de poésie dans les clichés d’Ed van der Elsken. Le photographe est visiblement fasciné par l’insouciance et l’anticonformisme des jeunes gens qu’il suit. Au delà du récit, les photos transpirent le désenchantement et la désillusion, et c’est avec une douce impression de mélancolie que l’on quitte Ann et ses amis bohèmes.
C.C.
Love on the Left Bank
Du 13 septembre au 31 octobre, à La Galerie VU’, 58 rue Saint-Lazare 75009 Paris
Entrée libre
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