Notre sélection du moment
26/09/2014
Petite liste de ce que nous avons vu et beaucoup aimé au cinéma ces derniers jours.
Petite liste de ce que nous avons vu et beaucoup aimé au cinéma ces derniers jours.
Party girl, drame français de Marie Amachoukeli, Claire Burger, Samuel Theis, avec Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis
Angélique, reine de la nuit dans un cabaret, décide à 60 ans de « se ranger » et de passer plus de temps avec sa famille. Elle accepte la demande en mariage d’un de ses clients et doit abandonner son ancienne vie. Entre documentaire et fiction, le réalisateur Samuel Theis, qui joue son propre rôle et donne la réplique à sa propre famille, nous livre ici une part de son histoire personnelle.
Ce film est avant tout un beau portrait de femme libre et déterminée à le rester. Un magnifique hommage à la mère du réalisateur, avec beaucoup d’émotions et de générosité.
Mange tes morts – Tu ne diras point, drame français de Jean-Charles Hue, Jason François, Michaël Dauber, Frédéric Dorkel
Après plusieurs années de prison, Fred revient au sein de sa communauté des gens du voyage (les yéniches), dans le nord de la France. Son retour et sa volonté de reprendre ses activités de « chouraveur » viennent perturber la tranquillité que le groupe a réussi à installer durant son absence, notamment avec l’aide de la religion.
Loin des clichés, le film dessine un voyage initiatique et sous tension, dans un décor désolé et embrumé, où se joue le destin de frères qui ont pris des chemins différents mais restent unis par des liens très forts, ceux de leur famille, de leur communauté. Haletant et d’une grande justesse.
L’institutrice, drame franco-israélien de Nadav Lapid, avec Sarit Larry, Avi Shnaidman, Lior Raz
Une institutrice découvre que l’un de ses élèves de 5 ans possède un incroyable don pour la poésie. Lors de crises incontrôlables au cours desquelles l’inspiration lui vient de façon soudaine, l’enfant déclame des poèmes de grande valeur qui suscitent l’intérêt de l’institutrice, elle-même passionnée de poésie. Elle décide alors de prendre soin de son élève pour cultiver son talent et surtout pour le protéger d’un monde qui, selon elle, l’écraserait parce qu’il hait les poètes.
Le metteur en scène Nadav Lapid porte un regard très pessimiste sur nos sociétés vulgaires et violentes qui accordent peu de place à la poésie et aux poètes. Délicat et déroutant. Voir la critique complète.
Leviathan, drame russe d’Andreï Zviaguintsev, avec Alexeï Serebriakov, Elena Liadova, Vladimir Vdovitchenkov
Kolia habite une petite ville au bord de la mer, au nord de la Russie sur un terrain que le maire de la ville souhaite s’approprier de façon abusive.
Avec comme décors les paysages sublimes du nord de la Russie, le film relate l’histoire d’un homme seul face à la violence et à l’injustice des puissants. Un film noir et cynique, mais non dénué d’humour désespéré, qui décrit sans concession une Russie corrompue où politiques et religieux s’entendent pour maintenir le chaos.
Céline.
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