Un film chilien d’Alejandro Fernández Almendras, actuellement en salle. Une pluie de prix a récompensé le réalisateur pour son 3ème film, inspiré d’un fait divers réel.

Depuis quelques années existe ce que l’on s’accorde à appeler « le tout nouveau cinéma chilien » qui n’a rien à envier aux autres cinémas latinos. Composé de jeunes cinéastes, dont Pablo Larraín (No en 2012, Tony Manero en 2008) est le cinéaste emblématique de cette génération, ce cinéma chilien rend compte aussi bien de l’expérience de la dictature sous laquelle ils ont grandi que celle de la démocratie pendant laquelle ils ont commencé à filmer.

Jorge est un homme honnête qui travaille dur pour faire vivre sa famille. Une nuit, il se fait insulter par une bande de jeunes, menée par un ancien délinquant du quartier. Son fils se fait agresser à son tour. La crainte et l’angoisse envahissent peu à peu la famille rendant leur quotidien infernal.

Le réalisateur, avec une mise en scène sèche et sans trop de dialogues, dépeint avec efficacité la pression sociale et la cellule familiale qui finissent par étouffer Jorge. Contrairement à ce que laisse supposer le titre, l’autodéfense n’est pas le vrai sujet du film mais plutôt la désocialisation d’une partie de la population chilienne.

Après le succès de Gloria (février 2014), c’est donc une autre réussite chilienne qui est sortie cette semaine.

Salih B.

Tuer un homme, drame chilien d’Alejandro Fernández Almendras, avec Daniel Candia, Alejandra Yáñez, Daniel Antivilo, octobre 2014

Gloria, drame chilien de  Sebastián Lelio, avec Paulina García, Sergio Hernandez, Marcial Tagle, février 2014

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